Conférence de presse du Premier ministre Edouard Philippe, premier ministre, sur la deuxième étape du déconfinement.
C’est acté : la région Hauts-de-France est passée en vert
Ce jeudi après-midi, sur la nouvelle carte du déconfinement dévoilée par le Premier ministre Edouard Philippe lors de son discours consacré à la deuxième étape du dispositif. La région Grand-Est change également de couleur et seules l’Île-de-France, Mayotte et la Guyane restent en orange.
Voilà ce qui va changer, concrètement dans les Hauts-de-France, à partir du 2 juin :
Qu’est-ce qui change ?
Voilà ce qui va changer, concrètement dans les Hauts-de-France, à partir du 2 juin :
Déplacements
- la limite de déplacement à plus de 100 km de chez soi « n’a plus de justification » et ne sera plus appliquée, a indiqué le Premier ministre, qui en appelle toutefois à la « responsabilité de chacun » pour éviter les déplacements trop nombreux ou lointains.
Education
- toutes les écoles maternelles et primaires vont rouvrir, y compris celles qui étaient jusque-là restées fermées. Elles devront également assurer un accueil des élèves au moins une fois par semaine.
- tous les collèges vont également pouvoir rouvrir, comme c’était déjà le cas depuis une semaine en zone verte. L’ensemble des classes, de la 6e à la 3e, sont cette fois-ci concernées.
- tous les lycées généraux, professionnels et technologiques vont rouvrir et accueillir tous les élèves sur au moins un niveau.
Commerces
- les restaurants, bars et cafés vont pouvoir ouvrir, à condition de respecter les règles sanitaires. Le port du masque est obligatoire pour le personnel, mais aussi pour les clients lorsqu’ils se déplacent. Dans le cas des repas de groupe, une capacité de 10 personnes par table est fixée, avec un mètre de distance par table. En revanche, la consommation debout ne sera pas autorisée.
Culture
- les musées, les salles de spectacle et les théâtres vont pouvoir réouvrir, en respectant évidemment les consignes sanitaires.
Nature
- les parcs et jardins publics vont pouvoir rouvrir leurs portes, comme c’était le cas dans les régions classées en vert dès le 11 mai
- l’accès aux plages et aux lacs va reprendre. Les forêts domaniales, elles, étaient déjà ouvertes
- les parcs de loisir vont aussi rouvrir pour les activités permettant la distanciatio nphysique, dans une limite d’accueil de 5000 personnes maximum.
- les campings, les villages vacances et les colonies de vacances vont pouvoir rouvrir, eux aussi.
Sport
- les activités sportives vont pouvoir reprendre, notamment pour les professionnels qui doivent s’entraîner. Les gymnases, les salles de sport et les piscines vont rouvrir.
Concernant les frontières, si la situation le permet, la France est favorable à une réouverture des frontières avec les pays à l’intérieur de l’Union européenne, au 15 juin, notamment avec la Belgique.
Le Premier ministre a toutefois assuré que la France appliquerait le principe de réciprocité pour nos voisins qui voudraient mettre en place une quatorzaine, comme c’est le cas au Royaume-Uni.
En revanche, plusieurs choses restent interdites ou fermées jusqu’à la troisième étape du déconfinement, fixée au 22 juin :
- les sports de contact.
- les cinémas.
- les discothèques.
- les stades.
- les salles de jeu.
- les hippodromes.
- d’une manière générale, les « regroupements de plus de 10 personnes » dans l’espace public.
Pourquoi ce changement était attendu
Ce changement était largement pressenti, au regard des dernières données publiées par Santé publique France. Les autorités sanitaires s’appuyaient sur ces données à travers deux critères :
► La circulation active du virus, qui s’appuie sur le taux de passages aux urgences pour des suspicions de Covid-19, des données fournies chaque jour pour les établissements. La couleur est déterminée par les données des sept derniers jours : vert si ce taux est entre 0% et 6%, orange s’il est entre 6% et 10%, rouge au-delà de 10%.
Depuis que l’Aisne est passée sous la barre des 6%, le 17 mai, plus aucun département des Hauts-de-France n’est sorti de la zone verte sur ce critère. Nos départements sont même loin de ce seuil.
► La tension hospitalière, mesurée avec le taux d’occupation des lits en réanimation ces sept derniers jours : c’est vert si le taux est entre 0% et 60%, orange s’il est entre 60% et 80%, et rouge s’il est au-dessus de 80%.
La dernière fois que l’un des départements des Hauts-de-France se trouvait au-delà de la barre des 80%, c’était l’Aisne, au 11 mai, et depuis que l’Oise est passée sous celle des 60%, au 15 mai, les cinq courbes continuent à baisser.
L’évolution du taux d’occupation des lits en réanimation dans les hôpitaux des Hauts-de-France
Le taux en % est basé sur la capacité initiale des hôpitaux de chaque département, avant la crise.
Nord Pas-de-Calais Somme Oise Aisne Hauts-de-France
Taux maximum fixé par les autorités (80%)