Souvent je rêve que je vole
Petite forme musicale
Texte, arrangements musicaux, jeu : Jeff Benignus
Mise en scène : Eve Ledig
Création costume : Sabine Siegwalt
Création lumières : Gerdi Nehlig
Accompagnement technique : Philippe Lux
Construction : Olivier Benoit
Production : Le fil rouge théâtre Strasbourg, soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication DRAC Grand Est, la Région Grand Est et la Ville de Strasbourg. www.lefilrougetheatre.com
Samedi 11 juin 2022 à 20h00
Dimanche 12 juin 2022 à 16h00
La Grange
2, rue Oger-le-Danois
60800 TRUMILLY
Durée : 1h
entrée : 15,00 € , associatif : 12,00 € et parrainage : 15,00 € (et une place gratuite dans la saison)
Réservation indispensable
– pour le 11 juin, c’est ICI
– pour le 12 juin, c’est LA
ou par téléphone 06 74 49 38 80
Devenu musicien et comédien, au fil des années, je m’interroge sur cette disparition. Comment se construire avec cette absence ? Comment parler d’un père dont je n’ai que peu de souvenirs ?
Un jour, je décide d’en faire un spectacle. Un spectacle dans lequel je chante, seul, accompagné par une valise.
Jeff BenignusJeff chante. Depuis toujours, depuis longtemps. Depuis que je le connais (il y a longtemps).
Jeff siffle aussi, souvent. J’ai l’impression qu’il a toujours une mélodie dans sa tête, plusieurs peut-être, en même temps, des sortes d’arrangements légers, flottants.
Il siffle comme il respire. Presque.
La première fois qu’il m’a parlé de chanter à nouveau, lui qui fait tant chanter les autres, c’était il y a dix ans. Environ. Chanter Baschung, Brel…poètes et musiciens aimés.
Puis est venu Nicolas Bouvier.
Bouvier, Baschung, Brel…Il manquait quelque chose. Quelque chose de central.
Le noyau, sous le tas, qui ne pouvait pas venir comme ça, d’emblée.
Je dirais que Jeff a accouché de l’histoire qui dormait en lui et qui attendait qu’il soit prêt.
L’histoire avec son père.
Il a convoqué les poètes, les musiciens qui, dans l’invisible du présent, nous tiennent par la main pour accoucher de notre propre histoire. Souvent je rêve que je vole.
Eve Ledig
Une courte vidéo du spectacle ici
Il est co-fondateur de la Manivelle (1977/83), trio de théâtre musical (nombreuses tournées en France et en Europe et diffusion de plusieurs enregistrements).
En 1990, il co-fonde la Cie Hector Protector qui crée des spectacles de rue musicaux, burlesques et déambulatoires ( nombreux festivals en France, Europe, Québec, Australie…).
Il a aussi joué, musiqué et composé pour de nombreuses compagnies de théâtre, parmi
lesquelles Pour ainsi dire, le TJP Strasbourg, Pandora, Clowns sans frontières, Les Méridiens, la Soupe Cie, Flash Marionnettes…
En 2008, il crée Aucun navire n’y va, spectacle de théâtre musical pour appartements, théâtres, jardins et autres lieux singuliers dans lequel il joue et chante seul, accompagné par une valise.
Il a participé à toutes les créations d’ Eve Ledig (Théâtre Jeune Public/Strasbourg puis Cie Le fil rouge théâtre) comme musicien-compositeur : Les petits plis, Petites formes contées, Des joues fraîches comme des coquelicots (spectacle nommé aux Molières 2007), Poussières d’eau, Embrasser la lune, L’été où le ciel s’est renversé, Sirènes, Soeurs d’armes.
Avec Eve Ledig et Ivan Favier, il crée en octobre 2014 Enchantés dans lequel il joue et chante avec un danseur (Ivan Favier et Stefane Marques en alternance)
S’ensuivent L’impromptu (2015), Soeurs d’armes (2016), Fratries (2017), Cosmogonies (2018), Un opéra de papier (2019) et L’Opéra Imaginaire (2021)
Il anime des ateliers de pratique artistique autour du chant. Ce travail s’adresse à un large public (enseignants, formateurs, enfants, détenus, professionnels du spectacle vivant…)
Après une formation de chant, de danse contemporaine, de clown et d’écriture, Eve Ledig alterne jeu et mise en scène dans plusieurs productions en Alsace et sur le territoire national.
Entre 1993 à 2003, est artiste permanente au TJP- CDN d’Alsace.
En 2003, elle crée Le fil rouge théâtre à Strasbourg.
Elle explore les territoires de l’enfance, de la petite enfance à l’adolescence.
À la lisière des arts du chant, de la danse et du jeu, s’accompagnant de quelques matières ou objets porteurs de sens, avec ou sans paroles, ses créations s’écrivent comme des poèmes.
Paroles de spectatrices et spectateurs
“Je peux mourir. C’est vrai, ton spectacle aide à comprendre la vie après la vie. Même quand on a perdu son père, on ne perçoit pas nécessairement sa propre mort. Rassure-toi, ton spectacle ne pousse pas à mourir immédiatement. Il contient la gravité et la légèreté qui aident à vivre“. Alain B.
“J’ai été ému, bouleversé même, par cet hymne à l’amour ; un hymne à la fois si particulier, si spécifique, si personnel (l’hymne d’un fils à son père) et en même temps si totalement, si profondément, universel. Un lien que nous faisons nôtre, chacun d’entre nous, totalement nôtre, dans nos liens indissolubles avec les êtres aimés“. Michel L.
“Ce spectacle est un peu comme une promenade en montagne le dimanche. Les yeux s’arrêtent sur un pré, au loin, il y a des arbres ronds, un muret, de toutes petites vaches et il fait bon y être sans même y poser les chaussures. Et ce petit morceau de paysage devient le souvenir de la montagne. C’est un peu ce qui a été donné hier soir. Ça ne ressemble en rien à une mise à nu ou à une vache. C’est un cadeau d’une honnêteté qui frôle l’innocence (ou inversement) que l’on s’accorde à soi-même les jours où l’on est bienheureux d’être conscient“. Anne W.
“Une valise pleine de bruit de la mer et ses embruns, du bruit du monde, un coffre, trois lampadaires et de là, tout un monde plein de magie et de poésie… La poésie, précisément, transcende tout. Elle seule permet à l’indicible de devenir dicible. Ce qui m’a particulièrement remuée et me remue encore toujours : le père absent, tout d’un coup si présent si proche au premier spectacle de son fils, cet événement précisément si primordialement capital pour lui. Je pourrais entendre ce passage là je ne sais combien de fois…. Je crois profondément à ces choses là, j’ai vécu quelque chose d’analogue dans un moment difficile“. Denise C.
La presse
“Nul besoin de grands préparatifs de voyage, Jeff Benignus propose un embarquement immédiat pour une traversée immobile (…). Il parvient à nous entraîner dans un voyage intérieur, où chacun peut se projeter et éprouver une très profonde émotion. En effet, le comédien ne joue pas, il communique avec son public par le biais d’une véritable relation, naturelle, simple et authentique“.
Dernières nouvelles d’Alsace
“Alternant de manière subtile chants et souvenirs à la fois drôles et nostalgiques, Jeff Benignus semble interrompre un long voyage afin de nous livrer les images qu’il a rassemblées de son père parti trop tôt (…). C’est captivant“.
L’Alsace